La première législation sur les vacances payées
C’est en 1946 qu’une ordonnance de la Commission du salaire minimum introduit officiellement les premières vacances payées. Cette ordonnance prévoit une semaine de congé payé pour tous les salariés non autrement couverts par décret ou contrat de travail. Auparavant, le travailleur qui prenait une semaine de vacances perdait une semaine de salaire. Dorénavant, il reçoit son plein salaire. En 1950, 38 % des travailleurs d’usine bénéficient de deux semaines de vacances payées, 41 % de trois semaines et 3 % de quatre semaines. Pour les employés de bureau, les chiffres sont de 42 %, 51 % et 3 %.
Mais le cas des ouvriers de la construction d’alors pose problème. En effet, ceux-ci travaillent généralement durant l’année pour plusieurs employeurs sur divers chantiers. En 1949, le ministère du Travail imagine un système faisant en sorte que les employeurs successifs de l’ouvrier du bâtiment se doivent d’acheter de la Commission du salaire minimum des timbres de vacances et les apposer chacun leur tour dans un carnet remis à l’ouvrier. Ces timbres ont une valeur égale à 2 % du montant brut de la paie. Le carnet rempli, le travailleur peut échanger ces timbres contre de l’argent aux institutions financières. Il reçoit ainsi six jours de salaire gratuit à titre de vacances payées.