La réadaptation au travail des ouvriers blessés
Depuis 1931, la législation sur les accidents du travail reconnaît le droit à l’ouvrier victime d’un accident du travail de choisir son médecin. En 1947, la Commission des accidents du travail crée à Montréal une première clinique de réhabilitation confiée à deux médecins et à une équipe d’une vingtaine de personnes.
Après qu’un inspecteur du bureau médical de la Commission eut rencontré un blessé, il peut le référer à la clinique. Celle-ci « …par voie de physiothérapie, mécanothérapie, etc. s’applique à réduire le degré d’incapacité partielle permanente et, partant, à fournir à l’industrie un capital humain plus productif et à faciliter d’autant la réadaptation d’un blessé » écrit-on à l’époque.
En 1950, la clinique montréalaise traite en moyenne 75 patients par jour en physiothérapie. Un patient y séjourne en moyenne 33 jours et il reçoit les deux tiers de son salaire. En complément à cette mesure, la Commission avait mis sur pied en 1945 un service de réhabilitation sociale dont la fonction première était d’aider l’ouvrier handicapé dans la recherche d’un emploi conforme à sa condition.