Un salaire minimum pour tous
La crise économique du début des années 30 amène des employeurs à remplacer les apprenties et ouvrières par de jeunes garçons peu payés et facilement remplaçables. Pour faire face à cette situation, on adopte la Loi des salaires raisonnables en 1937. Suite à la nouvelle législation, ce ne sont plus seulement les femmes (Loi de 1919) mais tous les salariés (hommes, femmes, enfants) de l’industrie et du commerce qui bénéficient de la protection d’un salaire minimum.
Un rapport de 1935 avait déjà révélé que, sans salaire minimum pour les hommes, des pères de famille, ouvriers d’expérience, gagnaient cinq cents l’heure dans le vêtement, dix cents dans le textile et onze dans la chaussure. Pour ajouter l’insulte à la misère, on incluait dans l’enveloppe de paye d’ouvriers gagnant sept dollars par semaine pour une semaine de 70 heures, une note de la banque avec ce conseil : « Pensez au lendemain, divisez vos payes en deux. Prenez une partie pour vivre et mettez le reste de côté ».